Ambroise Vollard, ce réunionnais est le mécène des peintres comme Gauguin, Cézanne, Renoir, Van Gogh, Matisse et Même Picasso

Ambroise Vollard : Une passion pour la peinture


Fils de notaire, Ambroise Vollard naît à Saint-Denis en juillet 1868. A dix-neuf ans, grâce à un prêt d’honneur, Ambroise Vollard part à Montpellier pour suivre des études de droit. Plus tard, il monte à Paris où il s’inscrit en doctorat. Mais pas pour très longtemps, car le jeune homme au verbe incisif et à l’esprit ironique se découvre une passion pour la peinture. Après avoir vendu un dessin signé Forain trois fois plus cher qu’il ne l’avait acheté, il ouvre en 1890 sa propre galerie d’art de peinture, rue Lafitte à Paris.


Cet article est extrait de l’ouvrage Petites Histoires de Grands Réunionnais de Marjorie Assani-Vignau. Vous y découvrirez d’autres personnages historiques et notamment Leconte de Lisle, fondateur de l’école parnassienne, Léon Dierx, poète réunionnais, Roland Garros, aviateur, Marius & Ary Leblond, écrivains et critiques littéraires ou encore Edmond Albius qui a découvert la fécondation manuelle de la Vanille.


Ambroise Vollard : Ami des artistes peintres d’avant-garde 

Ambroise Vollard  se distingue vite des autres marchands de tableau de l’époque, car il place sa confiance dans de jeunes peintres inconnus dont il achète et expose toute l’œuvre et l’expose. En 1894, il présente les toiles de Gauguin ; l’année suivante, il offre sa première exposition à Cézanne qui a alors 56 ans. Il y a aussi Renoir, Van Gogh, Matisse et même Picasso qu’il présente pour la première fois à Paris alors qu’il n’a que vingt ans. Il devient l’ami de Vlamink qu’il fait connaître grâce à ses critiques. Il se lie avec ces nombreux artistes qui font sa fortune, et partage avec eux les fruits de son succès. Il est également mécène à ses heures. Ainsi verse-t-il une pension à Gauguin en Océanie.


Ambroise Vollard : un talent littéraire


Ambroise Vollard fréquente aussi des écrivains. Sa rencontre avec Alfred Jarry auteur du Père Ubu révèlera son talent d’écrivain. Ambroise Vollard a une plume. Il s’inspire du personnage d’Ubu et rédige une série d’ouvrages insolents. Dans « Souvenirs d’un marchand de tableaux », il raconte sa vie et dans « En écoutant Cézanne, Degas, Renoir », il relate ses souvenirs avec ses amis peintres.

Il devient même éditeur et publie des recueils de poètes talentueux illustrés par des peintres de renom.

En juillet 1939, Amboise Vollard succombe des suites d’un accident de la route. Il a 73 ans et aucun héritier. Il laisse une magnifique collection dont une partie a été léguée au Musée Léon Dierx. 

Pour en savoir plus : Petites histoires de grands Réunionnais