Charles Leconte de Lisle, poète réunionnais



Leconte de Liste

Le cœur à la Réunion

Né à Saint-Paul le 22 octobre 1818, Charles Marie René Leconte de Lisle quitte la Réunion quatre ans plus tard. Il y revient adolescent et repart en 1837 pour n’y revenir qu’au bout de sept années. Il a alors 26 ans et son retour sera de courte durée. En 1845, las d’entendre les cris des esclaves maltraités par son père, il coupe définitivement les ponts avec Bourbon et sa famille.

Leconte de Lisle : Un homme taciturne

Bien que reconnu peu à peu par les milieux littéraires, Leconte de Lisle vit toute sa vie chichement. Logeant d’abord chez ses amis, il doit recueillir sa mère et ses frères et sœurs à la mort de son père. Seul son mariage avec une modeste lingère lui offrira un peu de confort matériel. 


Cet article est extrait de l’ouvrage Petites Histoires de Grands Réunionnais de Marjorie Assani-Vignau. Vous y découvrirez d’autres grands personnages historiques et notamment Ambroise Vollard, mécène des peintres français, Léon Dierx, poète réunionnais, Roland Garros, aviateur, Marius & Ary Leblond, écrivains et critiques littéraires ou encore Edmond Albius qui a découvert la fécondation manuelle de la Vanille.


Engagé contre l’esclavage

Installé à Paris, il est rédacteur à la « Démocratie Pacifique », journal où il affirme ses convictions républicaines et anti-esclavagistes. C’est d’ailleurs à la suite d’un manifeste contre l’esclavage que sa famille lui coupe les vivres. Socialiste utopique, il se réfugie dans la poésie et voue un véritable culte à l’Antiquité.  Il lance l’« Ecole parnassienne » dont il est le chef de file. Après le succès des « Poèmes antiques », le conseil général de la Réunion lui alloue une pension de 2000 francs.

Charles Leconte de Lisle : L’Académie française en point de mire

En 1870, il reçoit la Légion d’Honneur. A partir de 1871, il est employé à la bibliothèque du Sénat. La mort de sa mère, les échecs de sa candidature à l’Académie française et au siège de sénateur de la Réunion plongent Leconte de Lisle dans la déprime. Un état dont il ne sortira qu’en 1886 lorsqu’il est enfin reçu à l’Académie française, où il succède à Victor Hugo.

A sa mort en juillet 1894, Leconte de Lisle est inhumé au cimetière de Montparnasse. En 1977, sa dépouille est transférée à la Réunion. Il repose à présent au cimetière Marin de Saint-Paul conformément à un souhait exprimé dans ses poèmes « Le Manchy » et « Si l’aurore ».