Le piment de la Réunion, chaud devant
Indissociable de la cuisine réunionnaise, le piment est l’épice la plus consommée au monde. Le piment de la Réunion est très consommé, souvent sous forme de pâte de piment à découvrir ici. Il fait partie de notre quotidien pour accompagner les délicieux caris, rougails et civets de notre cuisine réunionnaise.
D’où vient le piment
Originaire de Bolivie, le piment s’est répandu dans toute l’Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Rapporté en Europe par Christophe Colomb en 1493, il a ensuite été transporté dans le monde entier par les Espagnols et les Portugais. C’est dans les pays chauds, que les piments, appelés aussi Capsicum de son nom générique, ont trouvé le plus d’adeptes sans doute grâce à leurs propriétés antibactériennes. Sa saveur piquante provient de la capsaïcine qui fait saliver et active la digestion. Pour atténuer son effet piquant, il faut manger du yaourt, du pain, du riz cuit ou du sucre ; l’eau produisant l’effet inverse. Pour réduire la force d’un piment, on peut en ôter les graines.
Les piments et le Pilon de la Réunion sont inséparables
En effet, vous l’avez bien lu car dans les recettes réunionnaises, les piments et le pilon de la Réunion restent inséparables car c’est bien cet ustensile de cuisine créole, taillé à la main dans de la roche basalte, qui vous servira tous les jours pour piler vos recettes de sauces pimentées ou tout simplement pour obtenir les meilleures saveurs de vos épices comme le gingembre, le thym ou l’ail au contraire du hachoir électrique. Mais au delà cette utilisation, les pilons réunionnais servent aussi à faire les rougails au pilon… Comme les tomates en rougail pimenté, là encore indissociables de nos plats de tous les jours.
Le piment dans les recettes réunionnaises
Les plus utilisés dans les recettes de cuisine réunionnaise sont les piments Martin qui doit son nom à l’oiseau qui se charge de le propager et les piments cabri qui a une odeur forte. Verts, ils se consomment crus ou dans des rougails et des sauces caris ; rouges en «pâte piment» (et non pas purée piment) sans oublier que vous pourrez aussi vous en servir comme accompagnement de votre repas créole avec une simple recette de sauce piment (crédit photo : Pascale Béroujon, extraite de livre de recettes : Les coups de coeur de Brigitte Grondin), pour cette recette créole, privilégiez plutôt le petit piment martin. Le petit piment rouge sec écrasé avec du sel, se consomme aussi avec des fruits réunionnais par exemple la mangue verte de la Réunion ou encore de l’ananas Victoria, inutile de dire que la saveur en est très piquante mais beaucoup de réunionnais adorent ce mélange très surprenant.
Au delà de ces plats, il y a aussi (bien sur) la recette bonbon aux piments Réunion ou encore le samoussa piquant que nous consommons en apéritif ou encore plus souvent pour une simple envie gourmande… Vous en trouverez un peu partout dans les commerces alimentaires ou stations service.
Et le gros piment alors..
Contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, le gros piment est un piment doux qui, tout comme le poivron, doit son nom à un compagnon de Christophe Colomb ayant cru reconnaitre le poivre. On utilise les gros piments en salade comme notre recette de salade concombre gros piments, dans les achards de légumes, farcis ou cuits avec de l’ail et du cumin. Ils se marient à merveille avec la recette de rougail saucisse, le rougail morue et les plats de poisson… Vous le retrouverez aussi dans différentes recettes de rougail de la Réunion comme le rougail de mangue verte ou encore le très célèbre rougail tomate.
Le piment assaisonne aussi bien les boissons que les plats et peut épicer une marinade, parfumer une huile ou aromatiser un beurre. Bien dosé, c’est un formidable exhausteur de goût qui, lorsqu’il entre dans la composition d’épices, sait mettre le « feu aux poudres ».
Essayez-vous à notre salade de concombre gros piment et notre recette thaïlandaise aux crevettes.